Victor Sarfati est un grand de l’aquarelle, un artiste accompli reconnu à l’international pour son œuvre qui témoigne inlassablement de la société et de la vie quotidienne en Tunisie. De ce pays, qu’il connaît intimement puisqu’il y est né à Béja dans une famille modeste– et y vit depuis 1931, il nous fait goûter les atmosphères et les traditions au travers de ses paysages, de ses portraits et de ses scènes de rues. Les quartiers populaires constituent un sujet de prédilection pour lui et une source inépuisable d’inspiration. Ce pionnier de la peinture tunisienne, contemporain des Yahia et Turki et donc de l’Ecole de Tunis, a su trouver sa place comme aquarelliste de talent au dessin précis et rigoureux qui fonde l’image.
 
S’il expose depuis 1970, après avoir été professeur d’éducation artistique notamment au Collège Sadiki et à l’École des Beaux-Arts de Tunis, ce n’est qu’à partir de 1980, après deux années passées à la Cité internationale de Paris, que Victor Sarfati se consacre à l’aquarelle.
 
Depuis, il est devenu un maître de cet art si difficile qui faisait dire à Molière combien l’aquarelle est « pressante et sans complaisance » et qu’« aux erreurs d’un pinceau [elle] ne fait aucune grâce ». Dans son monde intime et discret soumis aux émotions de la sensibilité artistique, les sujets peints et représentés par Sarfati dans les poses les plus simples sont éclatants de vie, embellis de taches de couleurs vives et de lumière. L’artiste peint par petites touches délicates et rigoureuses son univers quotidien « aux couleurs formidables », sources constantes d’inspiration joyeuse. Sa dernière exposition personnelle à la galerie Kalysté est révélatrice du monde pictural de l’artiste : couleurs vives des natures mortes, comme les poivrons représentés, ou force et fierté en gris-et-blanc du vieux Berbère paisible aux traits altiers et sages. La qualité du dessin chez Sarfati est saisissante, sa technique irréprochable. Son regard, celui de la maturité, ne retient que l’essentiel et nous fait vivre un pays nostalgique, loin des soubresauts de l’actualité et des médias. C’est dans un pays vivant et joyeux que nous pénétrons en regardant ces dessins et peintures de petits formats. Une autre spécificité de l’artiste. Son regard est tendre et amusé, méticuleux et précis dans les scènes de la vie courante où les femmes ont une place de choix. Sa palette est poétique dans sa peinture des paysages urbains de ces médinas ou des ruelles de Sidi Bou Saïd. Ses marines aux ciels mouillés font penser à celles de Turner. Quant aux cavaliers et à la Fantasia, ils sont toujours présents dans cet univers au regard post orientaliste. Djerba, terre de souvenirs et d’identité, se retrouve dans la majorité des tableaux. Les ciels de Sidi Bou Saïd enchantent le peintre aquarelliste qui se sent captivé et inspiré jour après jour.
 
Contempler les tableaux de Victor Sarfati, c’est faire un voyage dans la réalité tunisienne ordinaire, celle des souks, des médinas et des traditions. Un voyage paisible et inoubliable !
De gauche à droite, et de haut en bas :
1.Le patriarche 2. Nature morte aux poivrons
3. Bavardage 4. Djerbiennes de dos
Reportage
Victor Sarfati, Aquarelliste de la Tunisie
Maisons de Tunisie, aout 2014
Reportage : Martine Géronimi
Photos : Claude Trigari
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Victor Sarfati
Contact : psarfati.consultant@gmail.com
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