Victor Sarfati - L'artiste

"Je peins comme l'oiseau chante"

"Je m'exprime sans trop me poser de questions. La véritable appartenance culturelle, c'est le vécu. Je peins comme l'oiseau chante.

L'art n'est pas seulement inné et suppose, pour être maitrisé, beaucoup d'enseignement et d'exercices. C'est pourquoi j'ai beaucoup appris et j'ai beaucoup travaillé. On dit dans les bons ateliers de peinture : ceux qui ont du génie font ce qu'ils veulent, ceux qui ont du talent font ce qu'ils peuvent.

Quand aux autres ... on rêve toujours de dépassement ; ce qui compte, c'est la charge du vécu, et ce qui reste, c'est la somme du médité."

Victor Sarfati en 2015

L'artiste

V ictor Sarfati a fait ses études à l'École des beaux-arts de Tunis avant de devenir professeur d'éducation artistique, au collège Sadiki et à l'école des beaux-arts. Après Yahia Turki, Moses Levy, Pierre Boucherle, Abdelaziz Gorgi et Ammar Farhat, il se constitue un chemin personnel grâce à sa sensibilité, aux impressions fugitives et à son sens du détail.

Aquarelliste réputé, Pierre Berjole(1) dit de son œuvre, à l'occasion de l'une de ses expositions organisée en 1979, que « la transparence et la fluidité de l'aquarelle convenaient à la traduction de ses sentiments. Avec sûreté, d'un pinceau habile, il arrête le lavis juste au point d'évocation poétique de la forme qu'il laisse deviner plus qu'il ne la représente ».

"La figuration n'est pas l'essentiel.

L'essentiel étant le sujet... l'anecdote.. alors oui, j'aurais été abstrait ...car la première interprétation d'un tableau est toujours abstraite" (Dialogue, 1981).

« ... Ajoutez à cela sa parfaite maîtrise des couleurs qu'il fusionne dans un subtil jeu chromatique de gammes transparentes et lumineuses s'adaptant à la luminosité du pays. » (La Presse de Tunisie, 2008)

Les scènes de la vie Tunisienne et les quartiers populaires constituent un sujet de prédilection et une source inépuisable d'inspiration : le souk, les ruelles de la Médina (vieille ville), la hara (le quartier juif), la friperie, la synagogue de la Ghriba, mais aussi Sidi Bou Saïd, Carthage... La recherche de la beauté et du mouvement est aussi présente dans ses œuvres sous la forme d'un geste, d'un regard ou d'une position. À cet égard, la femme et les cavaliers occupent une place privilégiée.

(1) Ancien conservateur du musée de Saint Tropez

Scènes

Huiles

Portraits de famille